Le miracle que Dieu espère, c'est nous ( Marc 6 :1-13 )

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  • Опубликовано: 26 авг 2024
  • - - - Vidéo oratoiredulouvr... - - - prédication du pasteur Marc Pernot
    Dans ce récit, ce que je trouve de plus curieux, c'est cette phrase :
    Jésus ne pouvait faire là aucun miracle,
    si ce n'est qu'il guérit quelques handicapés.
    Le texte dit qu'à Nazareth, Jésus manquait d'efficacité (première chose étonnante) et qu'il ne fit là aucun miracle, ou presque, et qu'il était fortement déçu du peu d'effet de son action. Qu'est-ce que ce texte entend donc par miracle si guérir plusieurs handicapés est compté pour rien ?
    Visiblement, ce texte de l'Évangile semble considérer que ce n'est pas vraiment un miracle remarquable que des malades soient guéris. C'est dans l'ordre des choses, finalement, Jésus les aide à revenir ou à atteindre ce qu'ils pensent être leur état normal, rien de plus. Alors qu'un miracle, c'est quelque chose qui sort de l'ordinaire, quelque chose de formidablement bien qui n'aurait pas dû être possible.
    Quels « miracles » est-ce que Jésus espérait faire et qu'il n'arrive pas à faire ? Pour le savoir, regardons d'un peu plus près, à la loupe, la phrase qui en parle, en enlevant la parenthèse sur les petits coups de mains apparemment négligeables :
    Jésus ne pouvait faire là aucun miracle...
    et il s'étonnait de leur manque de foi.
    Le miracle attendu et que Jésus n'arrive pas à faire c'est donc d'amener les gens à une foi plus grande, plus complète. Et c'est intéressant car nous avons plus haut quelques éléments sur la foi de ces personnes. Le texte dit que la foule de Nazareth se demande en regardant Jésus :
    D'où est-ce que ça lui vient ?
    Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ?
    Et comment de tels miracles se font-ils par ses mains?
    Ils observent, ils admirent la sagesse de Jésus, ils admirent la puissance de ses actes, ils se posent des questions, tout cela est déjà très bien. Mieux : ils traduisent cette foi en actes en demandant à Jésus de parler à la synagogue ce jour-là et ils lui ont présenté quelques handicapés pour qu'il leur redonne de la force. On ne peut donc pas dire que ces gens n'ont pas une certaine foi en Jésus. Mais pourtant, Jésus se dit stupéfait par leur manque de foi. Et cela le bloque pour leur offrir la chose extraordinaire, le miracle qu'il voulait leur offrir.
    Le problème de ces gens, selon le texte, c'est que, selon eux, cette sagesse incroyable qu'il reconnaissent en Jésus, son intelligence de la Bible et sa puissance pour guérir des malades ne peuvent pas venir de lui, ça ne peut pas venir d'un simple homme normal, d'un simple artisan charpentier. Ils pensent que cette sagesse et cette force ne peuvent venir que de plus grand que l'homme, donc soit de Dieu, soit du Diable. En réalité, c'est ça leur problème.
    Ce sont d'anciens copains d'école de Jésus, ou voisins, ils savent qu'il est plutôt serviable, ils ne l'accusent pas d'avoir ces qualités grâce au Diable. Donc ils de la foi en Dieu. Ils savent que Dieu pourrait se manifester à travers un homme, comme un prophète plein de sagesse, ou un prêtre dont la prière est puissante et belle, ou un roi capable de mettre la justice et la paix ici-bas. Ils savent même que Dieu pourrait envoyer son Messie, son Christ, apportant le salut de Dieu au monde. Ils se posent la question de savoir quel rapport entre Jésus et Dieu, c'est normal.
    Leur manque de foi n'est donc pas un manque de foi en Dieu, ni une foi en Jésus, mais un manque de foi en l'homme. Ils n'imaginent pas, ils n'acceptent pas qu'un homme normal puisse être doué d'une sagesse et d'une puissance extraordinaire.
    C'est cette foi-là qui leur manque. Et du coup Jésus ne peut faire le miracle qu'il veut faire : leur donner d'être plus que la personne ordinaire qu'ils pensent être. Ils acceptent de cultiver leur intelligence, ils acceptent volontiers le coup de main pour la santé. Mais pas plus. Le reste est inimaginable pour eux.
    Or... c'est ce miracle-là que Jésus vient faire : que le fils d'artisan, le mendiant ou le théologien deviennent aussi prophètes, deviennes en plus grand prêtres, que la servante comme la femme noble devienne, chacune à sa façon, d'une sagesse et d'une puissance de transformation du monde extraordinaire.
    ...
    suite du texte et podcasts sur oratoiredulouvr...

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